Quand un enfant a du mal à se faire comprendre, ça peut vite devenir un casse-tête. 😬
Frustration pour lui, incompréhension pour toi… et parfois, le sentiment que la communication est un vrai struggle.
Dans cet épisode, j’ai discuté avec Ismaël Mériouma-Caron, un orthophoniste spécialisé en troubles des sons de la parole (TSP). Ensemble, on a exploré ce qu’est un TSP, comment repérer les signes qui pourraient te mettre sur la piste, et surtout, quelles stratégies concrètes peuvent vraiment aider ton coco à progresser.
Prête à plonger dans le sujet ? Let’s go ! 🚀
Quand on parle de trouble des sons de la parole (TSP), on pense tout de suite à un enfant qui a de la difficulté à produire certains sons ou à être compris par les autres. Mais c’est un peu plus complexe que ça. 🧐
Ismaël nous explique qu’un TSP regroupe plusieurs types de défis qui touchent la manière dont un enfant produit les sons et organise ses mots.
Ici, l’enfant a des difficultés avec la représentation mentale des sons. Par exemple, il pourrait dire « tamion » au lieu de « camion ». Ce sont des erreurs qui reviennent souvent et qui peuvent rendre la compréhension difficile pour les autres.
Ce type de TSP est un peu plus complexe, car il implique des erreurs imprévisibles et des difficultés à planifier les mouvements nécessaires pour produire les sons. Les parents remarquent souvent que leur enfant peut dire un son correctement dans un mot, mais pas dans un autre contexte.
Ce sont des difficultés plus ciblées, souvent sur un son précis. Par exemple, l’enfant pourrait produire un « s » avec de l’air qui sort des côtés de la bouche, donnant un effet sifflant.
Ce type est lié à une atteinte motrice (comme une paralysie cérébrale) qui affecte la production des sons de manière globale.
Ces catégories peuvent paraître techniques, mais leur impact est bien réel : l’enfant peut avoir du mal à se faire comprendre, ce qui peut affecter sa confiance et ses relations sociales. 💔
N’oublie pas : chaque enfant est unique. Les erreurs peuvent varier d’un sous-type à l’autre, et c’est là qu’une évaluation orthophonique devient essentielle pour bien comprendre les défis et adapter l’intervention.
Quand un enfant a des difficultés à prononcer certains sons ou à se faire comprendre, il peut être difficile pour les parents de savoir ce qui est normal ou ce qui nécessite une intervention. 🤔
Ismaël souligne que le rôle de l’orthophoniste est crucial à ce stade. L’objectif ? Faire le tri entre les erreurs normales pour l’âge et celles qui peuvent indiquer un trouble des sons de la parole.
Les erreurs de prononciation sont normales chez les tout-petits : on sait que les sons se développent progressivement. Mais certaines transformations ou incohérences doivent nous alerter. Par exemple, si un enfant de 4 ou 5 ans dit encore « tamion » pour « camion », ça pourrait indiquer un problème sous-jacent.
L’orthophoniste observe donc l’évolution du langage et identifie si les erreurs sont fréquentes ou aléatoires, constantes ou changeantes. Ces indices permettent de différencier, par exemple, un trouble phonologique d’une dyspraxie verbale.
Lors d’une évaluation, l’orthophoniste analyse plusieurs aspects :
L’évaluation ne se limite pas à un simple test. Les orthophonistes posent aussi des questions aux parents pour mieux comprendre l’historique de l’enfant, ses forces, et les impacts quotidiens de ses difficultés.
Cette analyse minutieuse permet de poser un diagnostic précis et, surtout, de tracer un plan d’intervention adapté aux besoins de l’enfant.
Une fois le diagnostic posé, l’étape suivante est cruciale : comment aider l’enfant à surmonter ses difficultés ? 😅
Ismaël nous partage plusieurs approches et stratégies qui permettent d’intervenir efficacement, tout en respectant le rythme et les besoins de chaque enfant.
Quand un enfant a des difficultés à produire certains sons, il peut être tentant de vouloir tout travailler en même temps. Mais ce n’est pas toujours la meilleure approche. Ismaël insiste sur l’importance de cibler des objectifs précis :
Ismaël partage plusieurs stratégies concrètes que les parents et les orthophonistes peuvent utiliser :
Ces approches permettent à l’enfant de progresser tout en maintenant une expérience positive et motivante dans ses interactions.
Une fois que l’intervention est en place, comment est-ce qu’on peut s’assurer que l’enfant progresse ? Et à quoi est-ce qu’on peut s’attendre sur le long terme ?
Ismaël explique que, pour maximiser les progrès, il est souvent préférable d’opter pour des séances plus courtes, mais plus fréquentes. 💡 Par exemple, des rencontres 2 ou 3 fois par semaine permettent de maintenir un apprentissage constant et d’ancrer les nouveaux sons dans le répertoire de l’enfant.
Pourquoi ? Parce qu’une pratique intensive réduit le risque d’oubli entre les séances et offre plus d’occasions pour l’enfant de réussir. C’est aussi une approche motivante, autant pour l’enfant que pour les parents, car les progrès deviennent visibles plus rapidement.
Un point important, souvent source de frustration pour les parents, est le temps nécessaire pour que l’enfant utilise les sons appris en thérapie dans son quotidien. 🗣️
Ismaël souligne que cette généralisation ne se fait pas du jour au lendemain. Par exemple, même si un enfant réussit à produire un son correctement en séance, il peut encore avoir du mal à l’utiliser spontanément en parlant. C’est un processus progressif :
L’orthophoniste guide ce processus en adaptant les exercices au fur et à mesure que l’enfant progresse, tout en respectant son rythme.
La majorité des enfants avec un trouble phonologique ou une dyspraxie verbale progressent bien avec une intervention adaptée, surtout si celle-ci commence tôt. 🌱
Mais, pour certains enfants, surtout ceux avec des formes sévères, des difficultés peuvent persister. Dans ces cas-là, Ismaël rappelle qu’il existe des stratégies compensatoires pour soutenir la communication, comme des tableaux de communication ou des applications sur tablette. Ces alternatives permettent de préserver l’intérêt pour la communication et d’éviter que l’enfant se désengage par frustration.
Pour les enfants qui progressent bien, Ismaël recommande une surveillance des apprentissages scolaires, notamment en lecture et en écriture. Les difficultés phonologiques de la petite enfance peuvent parfois se répercuter sur ces habiletés plus tard, et une intervention précoce peut faire toute la différence. 📚
En bref, le trouble des sons de la parole peut sembler complexe, mais avec une intervention adaptée, les progrès sont possibles et souvent impressionnants. 💪
Les stratégies partagées par Ismaël, qu’il s’agisse de modélisation verbale, de découpage des syllabes ou d’une approche intensive, montrent à quel point un accompagnement ciblé peut faire une vraie différence dans le quotidien de ces enfants.
En tant que parent, il est important de rester à l’écoute des défis de notre enfant, tout en lui offrant les outils et le soutien nécessaires pour surmonter ses difficultés. Et n’oublie pas : chaque petit progrès compte et contribue à renforcer sa confiance et son estime de soi. 💛
Si ce sujet t'intéresse, je t’invite à découvrir cet article : « Trouble développemental du langage et trouble des sons de la parole : c’est quoi la différence ? » pour en savoir plus.
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