
Quand on parle de diagnostics tardifs, il y a une phrase qui revient souvent : « Si la personne avait vraiment un trouble, on l’aurait su avant. » Et c’est justement ce mythe-là que j’ai envie de déconstruire avec toi.
Dans ma pratique comme orthophoniste, j’accompagne régulièrement des jeunes d’âge scolaire, des ados, des étudiant·es au cégep ou à l’université, et aussi des adultes qui consultent plus tard dans leur parcours. Pas parce que ça allait mal avant, mais parce qu’à un moment donné, quelque chose devient plus lourd, plus exigeant, moins fluide qu’avant.
Un diagnostic posé plus tard, ça vient souvent avec un mélange d’émotions : du soulagement, des questions, de la culpabilité ou un questionnement identitaire. 😕
Ici, j’ai envie qu’on prenne un moment pour comprendre pourquoi certains diagnostics arrivent plus tard, ce que ça veut vraiment dire, et surtout pourquoi mieux comprendre son fonctionnement peut faire une vraie différence. 🧠
Parce que non, un diagnostic tardif ne veut pas dire qu’on a échoué. Bien souvent, ça veut simplement dire qu’on a longtemps réussi à compenser, jusqu’à ce que ça devienne trop demandant.
Un diagnostic tardif, ce n’est pas un trouble qui apparaît soudainement à l’adolescence ou à l’âge adulte. C’est important de le dire d’emblée. Ce n’est pas quelque chose qui « se développe » du jour au lendemain.
Quand on parle de diagnostic tardif, on parle plutôt d’un fonctionnement neurodéveloppemental qui a toujours été là, mais qui n’a pas été identifié plus tôt. La personne a grandi, appris, évolué avec son cerveau tel qu’il est, en trouvant des façons de s’adapter, de contourner ses défis, de compenser. Et souvent, ça a très bien fonctionné pendant longtemps.
Je vois régulièrement des jeunes ou des adultes qui me disent : « J’ai toujours été correct·e à l’école », « J’ai toujours réussi », ou encore « Ça m’a toujours pris plus de temps, mais je finissais par y arriver ». Et c’est exactement ça, la nuance importante. Être fonctionnel·le ne veut pas dire que c’est facile. Ça veut simplement dire que, jusqu’à maintenant, les stratégies tenaient le coup.
Un diagnostic posé plus tard arrive souvent à un moment où les exigences augmentent : au secondaire, au cégep, à l’université, dans un nouvel emploi, ou même lors d’un changement de rôle dans la vie. À ce moment-là, les stratégies qui permettaient de « passer à travers » ne suffisent plus, ou demandent énormément d’énergie. 😮💨
Donc non, un diagnostic tardif ne remet pas en question tout le passé. Il vient plutôt mettre des mots sur une réalité qui était déjà là, mais qu’on n’avait pas encore comprise. Et pour beaucoup de personnes, ça devient un point de bascule important : enfin, certaines choses ont du sens !
Si les diagnostics tardifs existent encore aujourd’hui, ce n’est pas parce que les parents, les enseignant·es ou les professionnel·les « n’ont pas fait leur job ». Bien souvent, c’est parce que nos repères sont incomplets et que certaines réalités sont encore mal connues.
On a tendance à repérer ce qui est visible, ce qui dérange, ce qui sort clairement du cadre. Mais quand les difficultés sont plus subtiles, bien compensées ou qu’elles ressemblent à des traits de personnalité, elles passent plus facilement sous le radar.
Et ça, je le vois très souvent.
Quand on pense à un trouble neurodéveloppemental, on a souvent une image bien précise en tête. Une image qui est, on peut se le dire franchement, assez caricaturale. 😅
Par exemple, pour le trouble développemental du langage, plusieurs personnes s’imaginent un enfant qui ne parle presque pas, qui articule mal ou qui a de grandes difficultés à s’exprimer. Pourtant, le TDL peut aussi se manifester par des difficultés à comprendre des messages plus complexes, à faire des liens, à saisir les nuances, à suivre un raisonnement abstrait ou à organiser ses idées.
Même chose pour le TDAH. On pense souvent à un enfant hyperactif, toujours en mouvement, incapable de se concentrer. Mais pour plusieurs personnes, ça ressemble plutôt à une hyperactivité mentale, une difficulté à inhiber certaines réactions, à organiser l’information ou à gérer les fonctions exécutives.
Quand les manifestations ne correspondent pas à l’image qu’on connaît, on ne pense tout simplement pas au diagnostic. Et c’est là que ça devient plus difficile à repérer.
Même si la recherche avance énormément, ces connaissances-là prennent du temps à se rendre jusqu’au grand public. Résultat : plusieurs personnes vivent avec des défis réels, mais pensent que c’est « normal », que tout le monde fonctionne comme ça, ou que c’est simplement leur façon d’être.
Et tant que ça tient, tant que la personne est fonctionnelle, on ne se pose pas vraiment de questions. Jusqu’au moment où les exigences augmentent et que là, tout devient plus lourd.
Il y a une réalité que je trouve vraiment importante de nommer : quand on a toujours fonctionné d’une certaine façon, on n’a aucun point de comparaison. On ne se lève pas un matin en se disant que notre cerveau traite peut-être l’information différemment. On fait juste fonctionner comme on a toujours fonctionné.
Et c’est exactement pour ça que certaines difficultés passent inaperçues pendant des années.
J’entends souvent des phrases comme : « J’ai toujours été comme ça », « Ça m’a toujours pris plus de temps », « J’ai toujours eu besoin de relire ». Et dans la tête de la personne, tout ça devient normal.
Quand tu n’as connu qu’un seul mode de fonctionnement, tu ne peux pas savoir que ça pourrait être différent. Tu n’as pas accès au cerveau des autres. Tu ne sais pas que, pour certaines personnes, lire, écrire, comprendre un texte complexe ou organiser leurs idées demande beaucoup moins d’efforts.
Alors tu t’adaptes. Tu travailles plus fort. Tu développes des stratégies. Et souvent, ça fonctionne, du moins en apparence.
Les stratégies compensatoires, c’est ce qui permet à beaucoup de personnes de rester fonctionnelles pendant longtemps. Ça peut ressembler à :
Le problème, ce n’est pas l’existence de ces stratégies-là. Le problème, c’est le coût cognitif qu’elles demandent. 😮💨
Quand chaque tâche demande plus d’efforts, plus de concentration, plus d’énergie mentale, ça finit par user.
Il arrive un moment où, malgré toutes les stratégies mises en place, ça ne tient plus. Pas parce que la personne ne fait pas assez d’efforts, mais parce que les exigences deviennent tout simplement trop grandes pour ce que le cerveau est capable de compenser.
Et ce moment-là arrive souvent plus tard : au secondaire, au cégep, à l’université, ou même plus tard dans la vie adulte, quand les tâches deviennent plus longues, plus complexes et demandent plus d’autonomie.
Quand on est jeune, plusieurs difficultés peuvent passer inaperçues. Les textes sont courts, les consignes sont répétées, les adultes encadrent davantage. Avec le temps, on s’attend à ce que la personne comprenne vite, fasse des liens, s’organise seule, planifie, révise, corrige.
Je vois souvent des jeunes qui me disent : « J’ai toujours été capable de lire, mais ça me prend plus de temps », ou « Je comprends, mais des fois je perds le fil ». Jusqu’au moment où lire ne veut plus juste dire décoder des mots, mais comprendre des textes abstraits, analyser, faire des inférences, retenir beaucoup d’informations en même temps.
Même chose en écriture. Corriger une page avec un code de correction, ça se fait. Corriger un texte de quatre pages en temps limité, en appliquant toutes les règles, en cherchant des mots, en structurant ses idées… là, le cerveau commence à surchauffer. 🔥
C’est à ce moment-là que les difficultés deviennent plus visibles, plus dérangeantes, plus lourdes au quotidien. Pas seulement dans les résultats scolaires ou professionnels, mais dans l’énergie que ça demande.
La lecture devient lente et épuisante. L’écriture demande un effort constant. Les fautes restent malgré la relecture. Les idées sont là, mais difficiles à organiser. Et surtout, il y a ce sentiment de toujours devoir en faire plus que les autres pour arriver au même point.
Quand on parle de diagnostic, on parle beaucoup d’impact fonctionnel. Pas de savoir si la personne est capable ou non, mais à quel prix elle y arrive. Et quand le coût devient trop élevé, c’est souvent là qu’on commence à chercher des réponses.
La réalité, c’est qu’on peut très bien fonctionner au quotidien, tout en étant profondément épuisé·e.
Ce fonctionnement-là passe souvent inaperçu, autant pour l’entourage que pour la personne elle-même. On s’adapte, on compense, on fait ce qu’il faut pour arriver au bout des tâches. Et comme ça fonctionne « assez bien », on se dit que c’est normal, que tout le monde vit un peu ça. 😮💨
Le problème, ce n’est pas de compenser. Le problème, c’est le coût que ça demande au cerveau, jour après jour, année après année. Un coût comme :
Quand une personne met toute son énergie à fonctionner à l’école ou au travail, il ne reste plus grand-chose une fois la journée terminée. Les soirées deviennent lourdes, les devoirs s’étirent, et parfois, il n’y a tout simplement plus d’énergie pour les conversations, les activités ou les moments en famille.
Ce n’est pas un manque de volonté. C’est un cerveau qui a déjà donné tout ce qu’il avait.
Quand le cerveau est constamment en surcharge, le seuil de tolérance diminue. Les petites frustrations prennent plus de place, les émotions sont plus difficiles à réguler, et le stress s’installe tranquillement. 😔
À la longue, on peut se sentir à fleur de peau, sans trop comprendre pourquoi, alors que le problème vient souvent de cette pression cognitive constante.
Expliquer quelque chose, débattre, raconter une situation complexe ou avoir une discussion chargée émotionnellement, ça demande beaucoup d’énergie cognitive. Après une grosse journée, ces échanges peuvent devenir extrêmement exigeants.
Ce n’est pas un désintérêt pour l’autre. C’est souvent un besoin de préserver les dernières ressources disponibles pour ne pas s’effondrer complètement.
Quand on comprend cette réalité-là, le regard change. On passe du jugement à la compréhension. Et c’est souvent un premier pas essentiel pour alléger le quotidien.
Il arrive souvent un moment où une question s’impose : « Est-ce que ça vaut la peine de chercher à comprendre pourquoi c’est aussi exigeant pour moi ? » Et ma réponse, c’est OUI. Pas pour mettre une étiquette de plus, pas pour se définir par un diagnostic, mais pour mieux se comprendre et mieux s’ajuster.
Comprendre comment son cerveau fonctionne, ça permet de reprendre un peu de contrôle. Ça enlève une partie du flou, du doute, et surtout de la pression qu’on se met à soi-même.
Quand on comprend ce qui nous demande plus d’efforts, tout devient plus clair. On arrête de se dire qu’on est « moins bon·ne » ou « pas assez discipliné·e ». On réalise plutôt que certaines tâches sont objectivement plus exigeantes pour notre cerveau.
Une fois que ces défis-là sont nommés, ils deviennent moins lourds à porter. On peut enfin dire : « OK, c’est ça qui est difficile pour moi… et maintenant, qu’est-ce que je fais avec ça ? »
Quand on ne sait pas d’où viennent les difficultés, on met souvent de l’énergie au mauvais endroit. On force, on insiste, on s’épuise. Mais quand on comprend mieux son fonctionnement, on peut ajuster les stratégies de façon beaucoup plus efficace.
Certaines personnes vont, par exemple, miser davantage sur le visuel : schémas, listes, tableaux, dessins. D’autres vont avoir besoin de structurer leurs idées à l’avance avant de parler ou d’écrire. Et pour certaines, les outils technologiques peuvent enlever une énorme charge cognitive, notamment en lecture ou en écriture. 💡
Le but, ce n’est pas de « corriger » le cerveau, mais de travailler avec lui plutôt que contre lui.
Mieux comprendre son cerveau, ce n’est pas seulement identifier ce qui est difficile. C’est aussi reconnaître ce qui fonctionne bien. Et ça, c’est essentiel.
Certaines personnes ont des idées riches, une grande créativité, une excellente compréhension globale, une pensée originale. Quand on prend conscience de ses forces, on peut s’appuyer dessus pour compenser autrement et reprendre confiance. ✨
Cette connaissance de soi-là change beaucoup de choses. Elle permet de faire des choix plus respectueux de son énergie, de demander de l’aide au bon moment, et de se donner un peu plus de douceur dans le quotidien.
Comprendre son fonctionnement, c’est une première étape importante. Mais ce qui fait souvent une vraie différence au quotidien, c’est ce qui vient après : oser en parler. Pas pour se justifier, pas pour s’excuser, mais pour créer des contextes plus aidants et plus réalistes.
Quand on garde tout pour soi, les défis prennent plus de place. Quand on les nomme, ils deviennent souvent plus légers à porter. 💜
Quand une personne comprend mieux ce qui lui demande plus d’efforts, elle peut aussi mieux l’expliquer à ceux qui l’entourent. Par exemple, dire qu’on a besoin de plus de temps pour trouver ses mots, qu’on préfère aller au bout de sa pensée sans se faire interrompre, ou qu’on va demander de l’aide si nécessaire.
Ces ajustements-là peuvent sembler petits, mais ils changent énormément la qualité des échanges. Ils permettent d’éviter des malentendus, de réduire la frustration et de rendre la communication plus agréable pour tout le monde.
Et surtout, ça enlève beaucoup de pression. On n’a plus besoin de faire semblant que tout va bien quand ce n’est pas le cas.
Il y a des contextes où les stratégies qui fonctionnaient jusque-là ne tiennent plus. Ça peut être à cause d’un nouvel emploi, une entrevue, des responsabilités différentes, un nouveau milieu, etc.
Dans ces situations-là, l’entourage qui était soutenant n’est plus toujours là. Les repères changent. Et les défis peuvent prendre plus de place, notamment quand il faut expliquer, argumenter, négocier ou structurer ses idées rapidement. 😬
Comprendre son fonctionnement permet alors de s’ajuster autrement : préparer ses interventions, utiliser des supports visuels, structurer ses idées à l’avance, demander des clarifications. Ce n’est pas un recul. C’est une adaptation intelligente.
Parler de ses défis, c’est aussi apprendre à respecter ses limites. On a le droit de dire qu’on est fatigué·e, qu’on préfère remettre une conversation importante à un autre moment.
Ce n’est pas fuir. C’est reconnaître que le cerveau a ses limites, comme le corps. Et quand ces limites sont respectées, les échanges deviennent souvent plus riches, plus calmes, plus constructifs.
Cette capacité à nommer ses besoins fait partie des grands bénéfices d’une meilleure compréhension de soi.
Quand un diagnostic arrive plus tard dans le parcours d’un enfant, il est très fréquent que les parents ressentent une grande culpabilité. Presque automatiquement. « On aurait dû le voir », « On aurait dû agir plus tôt », « Si on avait su avant… ». Ces pensées-là peuvent être lourdes, envahissantes, et franchement difficiles à porter. 💔
Et pourtant, elles sont rarement justifiées.
Beaucoup de parents me disent qu’ils avaient des doutes, parfois très tôt. Mais ces doutes ont souvent été minimisés, mis de côté ou expliqués autrement. On leur a dit que c’était normal, que ça allait passer, que chaque enfant évolue à son rythme.
Dans d’autres situations, les difficultés étaient bien compensées. L’enfant réussissait à l’école, parlait bien, semblait s’adapter. Alors pourquoi s’inquiéter ? Quand tout le monde autour envoie le message que « ça va », il devient très difficile de s’autoriser à creuser davantage.
Il arrive aussi que certains contextes rendent la lecture de la situation encore plus complexe. Le multilinguisme, par exemple, est souvent évoqué pour expliquer des difficultés en langage ou en apprentissage.
Mais ça peut masquer autre chose. Et quand le parent ne maîtrise pas parfaitement la langue de scolarisation, ça peut être plus difficile de juger si les défis observés sont attendus ou non.
Il ne faut pas oublier un élément important : les troubles neurodéveloppementaux ont souvent une composante héréditaire. Ça veut dire que certains parents vivent, ou ont toujours vécu, des défis semblables à ceux de leur enfant.
Quand on a soi-même appris à compenser, à s’adapter, à fonctionner malgré certaines difficultés, ce que vit l’enfant peut sembler « normal ». Parce que, pour soi, ça l’a toujours été.
Alors non, un diagnostic tardif n’est pas le résultat d’un manque d’attention ou d’un manque d’amour. Bien souvent, c’est le résultat d’un ensemble de facteurs, de contextes et de réalités qui se sont entremêlés.
Et surtout, il faut le dire clairement : la culpabilité n’aide personne. Ce qui compte, c’est ce qu’on fait à partir de maintenant.
Mieux se comprendre, ça n’a pas de date d’expiration. Et surtout, ça peut améliorer le quotidien, peu importe l’âge. 💛
Mais la réalité, c’est que les évaluations diagnostiques à l’adolescence ou à l’âge adulte se font très souvent en pratique privée. Et ce n’est pas accessible pour tout le monde, je le sais.
Par contre, comprendre son fonctionnement ne commence pas nécessairement par un rapport d’évaluation. Lire, s’informer, écouter des contenus fiables, se reconnaître dans certains profils… Tout ça, ça peut déjà ouvrir des portes.
L’important, c’est d’aller au-delà des descriptions simplistes. Un trouble neurodéveloppemental, ce n’est pas une caricature. C’est un ensemble de manifestations qui peuvent être très différentes d’une personne à l’autre.
Et parfois, la question la plus utile n’est pas « Est-ce que j’ai un diagnostic ? », mais plutôt « Et si c’était ça, qu’est-ce que je pourrais faire autrement ? ».
Même sans certitude à 100 %, tester des ajustements, essayer des stratégies et utiliser des outils, ça peut déjà faire une grande différence. ✨
Et si ces stratégies-là fonctionnent, tant mieux ! Elles permettent souvent de réduire la surcharge mentale, de mieux respecter son énergie et de retrouver un peu plus de confort au quotidien.
Bref, un diagnostic tardif, ce n’est pas un échec. Ce n’est pas la preuve que quelqu’un est passé à côté de quelque chose, ni que des décisions ont été mal prises. Bien souvent, c’est simplement le reflet d’un cerveau qui a longtemps compensé, adapté, tenu le coup, jusqu’à ce que ça devienne juste trop.
Mieux comprendre son fonctionnement, ça permet de mettre des mots sur des défis vécus depuis longtemps, d’alléger la culpabilité, et surtout de retrouver un peu de douceur envers soi-même ou envers son enfant.
Que ce soit à l’adolescence ou plus tard encore, il n’est jamais trop tard pour se poser des questions, s’informer, essayer de nouvelles stratégies et ajuster son quotidien. Ce n’est pas une remise en question du passé, mais une façon plus respectueuse d’avancer.
Et parfois, comprendre, c’est déjà un immense soulagement. 😅💜
Tu veux aller plus loin ? Je t’invite à développer le sujet davantage en explorant le podcast de Stéphanie Boulay, Apparaître : la neurodivergence invisible.
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Les diagnostics tardifs s’expliquent souvent par une méconnaissance des manifestations subtiles de certains troubles comme le trouble développemental du langage (TDL), le trouble du spectre de l’autisme (TSA) ou le trouble déficitaire de l’attention (TDAH). De nombreuses personnes compensent efficacement pendant des années, ce qui masque leurs difficultés jusqu’à ce que les exigences cognitives dépassent leur capacité à s’adapter.
Des difficultés à comprendre les inférences, à suivre des discours complexes ou à s’exprimer clairement peuvent être des signes de TDL. Ces personnes peuvent aussi avoir du mal à structurer leurs idées à l’écrit ou à l’oral, sans que cela soit perçu comme un trouble. Comme ces manifestations sont parfois subtiles, elles sont souvent attribuées à la personnalité ou à un manque d’effort.
Obtenir un diagnostic, même à l’âge adulte, permet de mieux comprendre son fonctionnement cognitif, de valider ses difficultés et de mettre en place des stratégies adaptées. Cela permet aussi de reconnaître ses forces, de réduire la charge mentale et de mieux communiquer ses besoins à son entourage ou dans un cadre professionnel.
Il est important de ne pas culpabiliser. Les troubles neurodéveloppementaux sont souvent hérités et compensés au sein des familles, ce qui les rend moins visibles. Mieux vaut se concentrer sur l’avenir, s’informer, et chercher des ressources pour soutenir la personne concernée, que ce soit par une évaluation professionnelle, des outils adaptés ou des stratégies personnalisées.