Tu veux plus de visibilité, élargir ton réseau et bâtir ta crédibilité, mais tu ne peux pas utiliser toutes les stratégies qu’on voit passer sur le web ?
Quand on est membre d’un ordre professionnel, il faut faire les choses autrement.
Heureusement, collaborer avec d’autres pros, c’est une super façon de te faire découvrir, tout en respectant les règles. Dans cet épisode, je te partage 3 façons concrètes de collaborer, ainsi que des conseils pour que ça se passe bien (pour toi ET pour la personne avec qui tu collabores).
Avant de plonger dans les façons concrètes de collaborer, c’est important de bien faire la différence entre ces deux concepts. Parce que non, ce n’est pas du tout la même chose !
L’affiliation, c’est quand tu recommandes un produit ou un service, et que tu gagnes une commission quand quelqu’un achète grâce à toi.
Par exemple : tu parles d’un outil ou d’un programme que tu aimes, tu partages un lien, et chaque fois qu’une personne achète en passant par ce lien, tu reçois un pourcentage des ventes.
C’est une stratégie courante en marketing. Mais pour les professionnel·les de la santé ou de la relation d’aide, les codes de déontologie interdisent souvent ce type de pratique. Dans ce cas, on ne peut pas recevoir de l’argent simplement parce qu’on a recommandé quelque chose, même si c’est fait avec de bonnes intentions.
Collaborer, c’est complètement différent.
C’est quand deux personnes (ou plus !) mettent leurs forces en commun pour créer du contenu, offrir un service, ou proposer un projet ensemble. Il peut y avoir une entente financière, mais ce n’est pas basé sur une commission de vente. Chacun·e contribue d’une manière ou d’une autre, et la valeur est créée ensemble.
Et surtout : c’est une façon simple, efficace et éthique de te faire connaître tout en respectant les règles de ta profession.
Collaborer, ce n’est pas réservé aux gros projets ou aux personnes avec une équipe derrière elles. Tu peux commencer petit, avec ce que tu as déjà, et adapter selon ton énergie, ton temps et tes envies.
Voici donc 3 façons concrètes de collaborer avec d’autres professionnel·les, que tu sois en début de pratique ou bien établi·e. Tu verras, certaines sont hyper simples à mettre en place, mais peuvent avoir un impact immense sur ta visibilité !
C’est souvent la façon la plus simple de commencer à collaborer. Créer du contenu collaboratif, c’est mettre ton cerveau en mode co-création avec une autre personne. Ensemble, vous choisissez un sujet qui touche vos deux expertises, vous partagez vos idées, et vous créez une publication, un carrousel, un reel, un épisode de podcast, un outil gratuit... Bref, quelque chose d’utile et pertinent pour vos deux communautés.
J’ai déjà co-créé un carrousel sur les précurseurs à la communication avec une pédiatre. On l’a publié en mode collaboratif sur nos comptes Instagram. Résultat ? Mes abonné·es ont découvert son travail, et les sien·nes ont découvert le mien. Même chose avec une ergothérapeute, une psychoéducatrice, ou encore des collègues orthophonistes dans d’autres contextes.
Et oui, inviter quelqu’un dans ton podcast ou être toi-même invité·e, ça entre aussi dans cette catégorie. C’est une forme de co-création de contenu gratuite, qui permet d’avoir une conversation riche et partagée, sans pression commerciale.
Tu peux commencer avec une seule publication. Tu n’as pas besoin de te compliquer la vie : ce qui compte, c’est la qualité de l’échange, la pertinence du sujet, et l’intention derrière.
Tu veux offrir plus de valeur à ta communauté, sans créer tout le contenu toi-même (surtout si ça concerne un sujet que tu ne maîtrises pas) ? Inviter un·e autre professionnel·le à venir partager son expertise dans ton univers, c’est une belle façon d’ouvrir la discussion tout en renforçant ta posture de leader dans ton domaine.
Par exemple, tu peux proposer à une collègue d’écrire un article sur ton blogue, de venir donner une mini-formation, ou même de créer un module complet dans une formation existante. C’est ce que j’ai fait dans Cible langage (ma formation pour les intervenant·es en stimulation du langage) avec des sujets que je maîtrise moins : le TSA, le multilinguisme, le MOP…
Parfois, ce type de collaboration est bénévole (comme un article de blogue). Parfois, elle est rémunérée (comme la création de contenu pour une formation en ligne). Mais dans tous les cas, ce n’est pas une affiliation : c’est une contribution professionnelle, réfléchie et assumée, dans laquelle chacun·e reste à sa place.
Tu peux présenter la personne sur tes réseaux, dans une infolettre ou via une vidéo, et faire des liens avec son expertise. Ce genre de collaboration est souvent très apprécié, autant par ta communauté que par la personne invitée.
C’est probablement la forme de collaboration la plus demandante, mais aussi l’une des plus enrichissantes. Co-animer un atelier ou une formation, c’est bâtir quelque chose à deux, de A à Z. On part d’un sujet commun, on croise nos visions, on construit le contenu ensemble, et on le diffuse à notre façon, que ce soit en live ou en différé.
Ce genre de projet demande plus d’implication, c’est vrai. Mais il permet aussi de mettre en valeur la complémentarité entre deux expertises.
Par exemple, j’ai co-créé une formation sur le partenariat parental avec ma collègue Melissa Farkouh. On a mis nos approches ensemble : elle, avec son expérience en contexte multilingue et en milieu défavorisé ; moi, avec ma pratique en clinique privée, axée sur l’engagement parental et la recherche de solutions concrètes.
On a enregistré la formation ensemble, on l’a promue ensemble, et on continue de la faire rayonner dans nos deux univers. Chacune apporte sa touche, son style, ses exemples… Et c’est justement ce qui rend le contenu plus riche, plus nuancé, plus complet.
Ce type de collaboration demande un peu plus de planification, c’est sûr ! Mais quand c’est bien fait, ça peut devenir un projet phare dans ta pratique, et une belle base pour d’autres initiatives à deux.
Collaborer, c’est excitant, inspirant, motivant… Mais ça peut aussi devenir chaotique si on ne pose pas les bases clairement dès le départ. Tu veux que ça se passe bien pour tout le monde ? Prends un petit moment pour aligner les attentes.
Voici 4 éléments clés à considérer avant de te lancer dans une collaboration :
Avant même de commencer à créer quoi que ce soit, prenez le temps de vous parler franchement.
Qui fait quoi ? Comment on s’organise ? Est-ce qu’on prévoit des rencontres de suivi ?
Mieux vaut trop en dire que pas assez.
Un simple échange de courriels peut suffire, mais si le projet est plus gros ou si tu ne connais pas super bien la personne, tu peux prévoir une entente écrite, même très simple. Ça évite bien des malentendus, surtout si des revenus sont en jeu.
Faire équipe, ce n’est pas tout faire à deux pour chaque étape. C’est jouer sur les forces de chacune.
Par exemple :
Tu es plus à l’aise avec la technique ? Prends en charge la plateforme.
L’autre est un·e pro des visuels ? Qu’il ou elle s’occupe du design et de l’image.
L’important, c’est que chaque personne sache ce qu’elle a à faire, à quel moment, et que tout soit clair dès le départ.
Ça peut sembler secondaire, mais l’apparence du projet compte, surtout si tu es actif·ve en ligne.
Est-ce que le contenu va être visuellement aligné sur ta marque ? Sur la sienne ? Un mélange des deux ? Un nouveau visuel commun ?
Dans Cible langage, par exemple, les pros invitées utilisaient leur propre style dans leurs formations, même si tout était hébergé sur mon site. C’était important pour moi qu’on reconnaisse leur brand à elles. Mais dans d’autres contextes, j’ai préféré un branding commun pour garder une cohérence.
Si la collaboration implique une offre payante, discutez du partage des revenus dès le départ.
Il n’y a pas de formule unique. Ça peut ressembler à quelque chose comme :
Ce qui compte, c’est que ce soit juste, transparent, et que ça ait du sens pour vous deux.
Tu as une idée de collaboration en tête, mais tu ne sais pas trop comment l’amener sans que ça sonne bizarre ou trop flou ? Pas de panique. Il y a une façon simple, directe et bienveillante de proposer une collaboration (sans mettre l’autre mal à l’aise).
Tu penses envoyer un message vague du style « Salut, j’aime ce que tu fais, ça te tente-tu qu’on fasse un projet ensemble ? »…
Euh… Non.
C’est gentil, mais pas très engageant. Pourquoi ? Parce que tu laisses toute la charge mentale à l’autre personne. Elle ne sait pas ce que tu veux, ni pourquoi tu la contactes, ni ce que tu proposes.
Et souvent, dans ce cas-là, il n’y a pas grand-chose qui se passe.
Ce qui fonctionne : une approche personnalisée, spécifique et concrète.
👉 Présente-toi en quelques lignes
👉 Mentionne ce que tu apprécies chez la personne (contenu, approche, vision…)
👉 Et surtout, propose une idée claire, comme :
« J’ai pensé à une collaboration autour de [tel sujet]. Je verrais bien un atelier ensemble, ou une publication croisée sur [plateforme]. Est-ce que ça te parle ? »
Même si c’est un brouillon d’idée, le fait d’arriver avec une proposition bien pensée montre ton sérieux. Tu augmentes tes chances d’avoir une réponse (et souvent, un « oui » enthousiaste).
Pose-toi toujours la question : qu’est-ce que l’autre personne gagne dans cette collaboration ?
Ça peut être :
Quand tu approches quelqu’un avec cette intention en tête, ça se sent. Tu n’es pas en train de demander un service. Tu es en train d’ouvrir une porte pour un projet qui a du sens pour vous deux.
Tu n’as pas besoin d’un gros budget, d’une grande équipe ou d’un plan marketing de fer pour te faire connaître. Ça se peut que tu aies juste besoin de créer des liens sincères avec d’autres pros qui partagent ta vision, et d’oser proposer des projets simples, alignés et utiles pour ta communauté.
Créer un carrousel à deux, inviter un·e collègue sur ton blogue, co-animer une formation… Chaque petite collaboration est une opportunité de te faire découvrir, de bâtir ta crédibilité et d’élargir ton impact.
Et surtout, tu peux faire tout ça sans enfreindre les règles de ton ordre professionnel.
Donc, ceci étant dit… Avec qui pourrais-tu collaborer cette année ? Quelle expertise complémentaire t’inspire ? Quel petit projet pourrais-tu lancer, juste pour voir ce que ça donne ?
🤝 Si tu veux aller plus loin, j’en parle aussi dans mon atelier « Promouvoir une offre de services quand on est membre d’un ordre professionnel ».
Tu vas voir : collaborer sur un projet, ça peut être pas mal plus motivant que travailler seul·e !
Je t’invite à consulter :
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