Faire de la publicité quand on est en pratique privée ou qu’on offre des services d’accompagnement, ce n’est pas toujours évident. Il y a plein de questions qui tournent en boucle dans notre tête : Est-ce que c’est le bon moment ? Est-ce que ça vaut vraiment la peine ? Est-ce que je vais jeter mon argent par les fenêtres si je ne fais pas ça « comme il faut » ?
Si tu te poses ce genre de questions, tu n’es pas seul·e. C’est exactement pour ça que j’ai eu envie de creuser le sujet avec Charles Davignon, fondateur de l’Agence Antilope. Charles, c’est ma référence (et celle de plein d’autres entrepreneur·e·s) pour comprendre comment utiliser la publicité de façon stratégique, réaliste et adaptée à ta pratique.
On va démystifier tout ça ensemble, en gardant les pieds sur terre. Parce que non, la publicité, ça n’a pas besoin d’être compliqué.
Prêt·e à voir la pub autrement ?
Charles, c’est le fondateur de l’Agence Antilope. Il baigne dans la pub depuis l’adolescence, et il en connaît tous les recoins. Il a commencé en testant des campagnes Facebook et en bricolant des sites WordPress… et n’a jamais arrêté depuis.
Aujourd’hui, il accompagne des entreprises de services et des entrepreneur·e·s qui veulent utiliser la pub comme levier pour attirer plus de client·e·s. Il travaille autant sur Meta, Google, LinkedIn, Pinterest que TikTok, toujours avec une approche claire et réaliste.
Ce qui le distingue ? Sa capacité à vulgariser et son obsession pour l’apprentissage ! C’est aussi lui qui a créé le Petit panier de la publicité parfaite, une ressource concrète pour se lancer sans se perdre dans la technique.
La réponse courte : oui. Mais pas pour tout le monde, et surtout, pas à n’importe quel moment.
Ce que Charles rappelle, c’est que la publicité, ce n’est pas une solution magique. Si ton horaire est déjà plein et que tu refuses régulièrement des client·e·s, ce n’est peut-être pas ce dont tu as besoin en ce moment. Et si tu es encore en train de clarifier ton offre, de tester tes services ou de chercher comment bien accompagner ta clientèle, la pub risque de t’amener plus de confusion que de résultats.
Par contre, si tu sais qui tu veux aider, que ton service est clair et que tu es prêt·e à te faire connaître davantage, là oui : la publicité peut faire une vraie différence.
Et il y a une nuance importante ici. Ce n’est pas juste une question de remplir ton horaire. C’est aussi une façon de t’aligner avec les bonnes personnes. Parce qu’on le sait : quand tu es visible, tu attires plus de monde… mais pas nécessairement les gens avec qui tu as envie de travailler.
La pub, bien utilisée, te permet de prendre le contrôle sur ça. De parler à tes client·e·s idéal·e·s. D’attirer ceux et celles qui partagent tes valeurs, ta vision, ton approche.
Tu as déjà un horaire rempli ? Tant mieux. Mais est-ce que tu travailles vraiment avec les client·e·s avec qui tu veux continuer à avancer ?
C’est une question que peu de professionnel·le·s osent se poser. Parce que quand la demande est là, on a tendance à dire oui à (presque) tout le monde. Et tranquillement, sans s’en rendre compte, on s’éloigne de ce qu’on voulait vraiment.
Faire de la pub, même quand tu es bien occupé·e, peut te permettre d’être plus intentionnel·le. De filtrer. De te faire connaître sur des sujets précis, pour des profils de client·e·s spécifiques. En gros, ça t’aide à attirer les bonnes personnes, pas juste plus de personnes.
Et ce n’est pas tout. La publicité peut aussi devenir un levier pour faire évoluer ton offre. Tu songes à créer un accompagnement en ligne ou à proposer une nouvelle formule ? La pub peut t’aider à tester, à valider et à commencer à bâtir quelque chose de nouveau, même si ton horaire est déjà chargé.
Enfin, un horaire plein aujourd’hui, ça ne veut pas dire que ce sera encore le cas dans trois mois. Miser sur la pub maintenant, c’est aussi une façon d’éviter les périodes creuses plus tard. De rester visible, de continuer à nourrir ta liste d’attente ou ton écosystème de client·e·s potentiel·le·s.
Quand on pense à la publicité, on imagine tout de suite un gros lancement, un webinaire, un aimant à client·e·s à créer, une séquence de courriels… Et là, on fige. On se dit qu’on n’est pas prêt·e. Qu’on n’a pas le temps. Qu’on n’a pas l’énergie mentale pour ça.
Mais ce n’est pas obligé d’être compliqué.
Ce que Charles recommande (et que j’ai moi-même appliqué), c’est de partir de ce qui fonctionne déjà. Si les gens te découvrent via ton podcast, ton blogue ou tes publications Instagram, tu n’as pas besoin de tout réinventer. Tu peux simplement amplifier ce qui existe déjà avec un peu de budget pub.
Par exemple :
L’idée, c’est de miser sur tes forces, pas de t’épuiser à créer quelque chose de neuf juste « pour faire de la pub ». Tu vas gagner du temps, réduire les risques… et te sentir plus en confiance.
Parce que oui, tout peut se tester. Mais si tu commences par des actions qui te ressemblent et qui te donnent déjà des résultats, tu pars avec une bonne longueur d’avance.
Quand tu veux plus de résultats, tu as deux options : mettre plus d’efforts… ou plus de budget. Et ça, c’est une nuance importante que Charles explique super bien.
Au début, tous les résultats viennent de toi. Tu contactes des gens, tu publies, tu fais du réseautage, tu bâtis ton contenu. Bref, chaque pas demande de l’énergie. Mais à un moment donné, tu atteins un plafond. Tu ne peux pas publier 100 fois par jour, on s’entend ! 😅
C’est là que la pub devient intéressante.
C’est un autre levier. Au lieu de multiplier les actions manuelles, tu investis un peu d’argent pour donner plus de portée à ce que tu fais déjà. Tu ne repars pas de zéro. Tu rends visible ce qui mérite de l’être.
Mais attention : la publicité, ce n’est pas magique non plus. Si ton contenu ne fonctionne pas organiquement, ce n’est pas un budget pub qui va tout changer. Et si ton offre n’est pas claire, tu risques de faire de la pub dans le vide.
Donc oui, la pub est puissante… à condition qu’elle amplifie des bases solides.
Et ça, c’est une excellente nouvelle. Parce que si tu mets déjà ton énergie à créer du contenu de qualité, à structurer ton offre, à bâtir des liens… tu es exactement à la bonne place pour en tirer profit.
C’est souvent ce qui freine les gens au moment de se lancer. Le gestionnaire de pub de Meta, les options de ciblage, les paramètres à cocher…
La vérité, c’est que ça reste un peu technique, oui. Mais beaucoup moins qu’avant.
Les plateformes comme Facebook et Google ont simplifié leurs outils. Aujourd’hui, tu peux lancer une campagne avec des réglages de base et déjà obtenir des résultats. Pas besoin d’être développeur·se ou stratège marketing pour commencer.
Et comme Charles le dit : « un petit pas vaut mieux que rien du tout ». Si tu veux tester sans te lancer dans le gestionnaire de pub complet, tu peux très bien commencer par mettre un petit budget sur une publication qui fonctionne déjà bien. Ce ne sera pas optimal à 100 %, mais ce sera un début. Et tu vas apprendre en chemin.
L’important, c’est de ne pas te laisser bloquer par l’interface ou la peur de mal faire. Il existe plein de ressources gratuites (comme les articles de Charles, sa chaîne YouTube ou d’autres tutoriels simples) pour t’aider à prendre confiance et mieux comprendre comment ça fonctionne.
Et si tu as envie d’aller plus loin plus tard, tu pourras toujours peaufiner ta stratégie, mieux configurer tes campagnes ou te faire accompagner.
Mais pour commencer ? C’est beaucoup plus accessible qu’on le pense.
Ce n’est pas la configuration technique de ta campagne qui va tout changer. Ce n’est pas non plus ton ciblage ultra précis. Ce qui va vraiment faire la différence, c’est le contenu de ta pub.
Autrement dit : ton visuel, ton message, ton accroche. Ce que tu montres, ce que tu dis, et comment tu le dis.
Tu peux avoir une campagne super bien structurée… mais, si ton message ne parle pas aux bonnes personnes, ça ne donnera rien. À l’inverse, une pub imparfaite techniquement, mais avec un visuel accrocheur et une phrase qui résonne, ça peut te donner d’excellents résultats.
C’est pourquoi Charles insiste sur un point essentiel : prends le temps de t’inspirer. Regarde ce que d’autres font. Observe les pubs qui attirent ton attention. Note ce qui te donne envie de cliquer.
Et si tu ne sais pas par où commencer, Chales a créé un outil ultra pratique : le Petit panier de la publicité parfaite. Tu y trouves des exemples concrets, des modèles de textes, des structures de visuels, et même des astuces pour savoir quoi mettre de l’avant selon ton objectif. Un vrai raccourci pour créer ta première pub sans te casser la tête.
Ce qu’il faut retenir ? Tu n’as pas besoin d’être expert·e en marketing. Mais tu as besoin de comprendre ce que ta pub dit… et à qui elle parle.
C’est là que tout commence.
C’est LA grande question qui revient toujours. Et c’est normal : investir dans la pub, c’est mettre de l’argent sur la table sans garantie immédiate. Ça peut faire peur.
Selon Charles, un bon point de départ, c’est 20 $ par jour pendant 3 ou 4 semaines. Ce n’est pas une formule magique, mais c’est souvent suffisant pour tester une campagne, obtenir des données et voir si ta pub attire vraiment les bonnes personnes.
Est-ce que tu pourrais commencer avec moins ? Techniquement, oui. Mais plus ton budget est bas, plus l’algorithme manque d’infos, et plus les résultats risquent d’être flous. C’est un peu comme essayer de tester une recette sans avoir assez d’ingrédients : tu ne sauras pas si le problème vient vraiment de la recette. 😅
Et il y a un autre élément important : tu dois être prêt·e à ne pas voir de retour immédiat. La pub, c’est parfois un jeu de patience. Si ton service implique une réflexion longue ou un engagement plus important, les client·e·s peuvent mettre plusieurs semaines (voire des mois) avant de passer à l’action.
Charles le vit dans son agence : il arrive que des client·e·s signent avec lui 6 à 24 mois après avoir vu passer ses publicités.
Donc oui, la pub peut être rentable. Mais il faut la voir comme un investissement à moyen terme, pas comme une machine à résultats instantanés. Et surtout, il faut que ton budget respecte là où tu en es. Si 20 $ par jour, ça te met dans une situation trop serrée, ce n’est peut-être pas le bon moment pour te lancer. Il y a d’autres façons d’être visible en attendant.
C’est l’un des constats les plus frustrants… et les plus libérateurs aussi.
Tu peux passer une heure à peaufiner le visuel parfait, écrire une accroche super punchée, tester différentes variations, et finir par publier une pub dont tu es super fier·e… pour finalement te rendre compte qu’elle ne génère presque rien. Et à l’inverse, une pub que tu as créée un peu à la va-vite, sans trop y croire, peut créer de super beaux résultats.
Tu n’es pas seul·e là-dedans. Même Charles, avec toutes ses années d’expérience, admet se tromper régulièrement. D’où l’importance de tester plusieurs versions, même celles qui te semblent moins « belles » ou moins « stratégiques ».
D’ailleurs, il y a une vraie tendance en ce moment : les « ugly ads », ou publicités volontairement simples, brutes, pas trop travaillées. Par exemple : une photo de ton guide imprimé et scotché dans la fenêtre, une image floue mais authentique de ton espace de travail, un visuel avec du texte manuscrit… Bref, des pubs qui sortent du lot justement parce qu’elles ne ressemblent pas à une pub parfaite.
Donc, n’attends pas d’avoir la pub parfaite. Commence, observe, ajuste. Et rappelle-toi que ton audience ne voit pas tout ce que tu n’aimes pas dans ta création. Elle voit ce qui l’interpelle, ce qui lui parle, ce qui l’amène à cliquer.
Faire de la publicité, ce n’est pas réservé aux grandes entreprises ou aux lancements spectaculaires. C’est un levier accessible, puissant, et adaptable à ta réalité. Mais pour que ce soit vraiment utile, il faut que ça s’intègre à ta stratégie, à ton rythme, et à l’endroit où tu es rendu·e dans ton parcours.
Tu peux start small, avec ce que tu as déjà. L’important, c’est d’avancer avec clarté et curiosité, en testant ce qui te ressemble.
Et si certaines pubs ne fonctionnent pas comme prévu… ce n’est pas grave. C’est normal. Ce sont des données, pas des échecs.
Tu as maintenant en main plusieurs repères pour réfléchir à ton prochain pas. Et qui sait ? Peut-être que ce sera celui qui fera toute la différence pour attirer les bonnes personnes vers toi. 🙌✨
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