Tu trouves que LinkedIn, c’est beige, froid, trop corpo ? Tu n’es pas seul·e. Pendant longtemps, j’ai pensé que ce n’était pas une plateforme pour des professionnel·les comme toi et moi. J’avais l’impression que ça ne fitait pas avec ma façon de communiquer, ni avec ma réalité de clinicienne ou d’entrepreneure en santé ou en relation d’aide.
Mais plus j’en parle avec des collègues, plus je réalise qu’on est plusieurs à se sentir un peu mal à l’aise… tout en sachant qu’on devrait y être. Qu’il y a quelque chose à aller chercher là. De la visibilité. Du réseau. Des opportunités.
C’est exactement pour ça que j’ai eu envie de jaser avec Isaël Morin, expert LinkedIn. Pour qu’on démystifie ensemble ce fameux réseau social, qu’on le regarde avec des yeux neufs… et qu’on découvre comment il peut vraiment te servir comme professionnel·le.
Prêt·e à repenser ta relation avec LinkedIn ?
Tu as peut-être l’impression que LinkedIn, c’est une vieille plateforme réservée aux gens en veston-cravate qui annoncent des promotions ou des changements de poste. Bref, un endroit un peu beige où tu n’aurais pas grand-chose à dire. Mais laisse-moi te rassurer tout de suite : cette image est dépassée.
Depuis quelques années, LinkedIn a changé. Beaucoup. De plus en plus d’entrepreneur·es, de travailleur·euses autonomes et de professionnel·les de la santé ou de la relation d’aide y partagent leur expérience, leurs réflexions, leurs expertises. Le ton est plus humain, les contenus sont plus authentiques, et la plateforme devient un vrai lieu d’échange… pour celles et ceux qui osent s’y montrer.
C’est vrai que LinkedIn a longtemps eu cette vibe plus distante, un peu rigide. Mais aujourd’hui, on y trouve des publications qui font réfléchir, qui racontent des histoires de vie professionnelle, qui partagent des apprentissages et pas juste des réussites.
Et ce qui est beau là-dedans, c’est que ça laisse de la place à des professionnel·les comme toi. Pas besoin d’avoir un titre impressionnant ou une entreprise de 100 employé·es pour contribuer à la conversation. Ton vécu, ton approche, ton parcours… ça a de la valeur.
Tu as déjà un réseau, même si tu n’y penses pas comme ça. Tes collègues d’étude, les gens croisés en formation, les pros avec qui tu as collaboré au fil des années… toutes ces personnes peuvent devenir des contacts précieux. Et LinkedIn, c’est l’outil parfait pour garder ce lien vivant, sans avoir besoin de texter tout le monde chaque mois pour donner des nouvelles.
Même sans publier, le simple fait de mettre ton profil à jour et de renouer avec certaines personnes peut avoir un impact concret sur ta visibilité… et sur tes opportunités.
Tu travailles avec des client·es directement ? Tu es en pratique privée ou à ton compte ? LinkedIn est encore pertinent pour toi. Parce que ce n’est pas seulement un outil B2B (business to business). C’est aussi une vitrine de qui tu es, ce que tu fais, et avec qui tu pourrais collaborer.
Tu ne sais jamais qui regarde ton profil — ou qui pourrait penser à toi lors d’une prochaine recommandation.
Si tu travailles dans un domaine comme l’orthophonie, la psychologie, l’ergothérapie, l’éducation spécialisée ou toute autre profession en relation d’aide, tu t’es peut-être déjà demandé si LinkedIn valait vraiment la peine. Tu ne vends pas un produit. Tu ne fais pas de marketing agressif. Tu accompagnes des gens. Tu les aides à aller mieux.
Mais justement. C’est pour ça que tu devrais y être.
Quand on est en clinique, en bureau privé ou même en milieu scolaire, on a rarement le temps (ou l’énergie) d’entretenir activement son réseau. Et pourtant, tu en as un. Il a commencé au cégep, à l’université, pendant tes stages. Il continue de se tisser au fil de ta pratique.
Le problème, c’est qu’on le laisse souvent s’endormir. LinkedIn, c’est comme un CRM naturel. Un espace où tes anciens collègues, partenaires, ou collaborateur·rices restent à portée de main. Tu n’as pas besoin de luncher avec tout le monde chaque mois pour garder un lien. Il suffit d’être là, visible, de temps en temps.
Souvent, on pense « réseaux sociaux = trouver des client·es ». Mais sur LinkedIn, la vraie puissance, c’est d’être visible pour les gens qui parlent de toi. Ceux et celles qui te réfèrent. Les autres professionnel·les, les enseignant·es, les directions d’école, les intervenant·es du milieu.
Ces personnes-là ne vont peut-être jamais te suivre sur Instagram. Mais elles vont chercher ton nom sur LinkedIn. Et si ton profil est clair, vivant, à jour… tu restes dans leur esprit.
Imagine : une enseignante te suit sur LinkedIn. Elle voit de temps en temps un de tes partages, une publication où tu expliques une stratégie ou un enjeu lié à ta pratique. Quelques semaines plus tard, un·e parent·e dans sa classe lui parle de son enfant. Et là, elle pense à toi. Elle n’a peut-être jamais liké une de tes publications. Mais tu es resté·e dans son esprit.
C’est exactement ça, l’effet top of mind. Et ça vaut de l’or dans des milieux comme le nôtre, où les recommandations sont souvent la première porte d’entrée vers de nouvelles collaborations.
On va se dire les vraies affaires : LinkedIn fait peur à bien du monde. Pas parce que c’est compliqué, mais parce que ça t’expose. Et quand on est dans un milieu de relation d’aide ou de santé, on n’est pas toujours à l’aise de se mettre de l’avant. Surtout devant des gens qu’on connaît.
Et pourtant… c’est justement ce qui rend cette plateforme aussi puissante.
Sur Instagram ou TikTok, tu publies, et les gens qui te voient ne te connaissent souvent pas. Sur LinkedIn, c’est l’inverse. Ce sont tes collègues, tes ancien·nes camarades d’études, tes contacts professionnels. Ceux qui savent exactement qui tu es, où tu travailles, et avec qui tu travailles.
Résultat ? Chaque mot que tu écris peut te sembler plus lourd. Tu te demandes si c’est assez pro, si ça va sonner bizarre, si quelqu’un va lever le sourcil en lisant ton post. C’est normal.
Tu crains peut-être que quelqu’un te dise : « Ah, tu veux devenir une influenceuse LinkedIn maintenant ? » Ou encore : « Pourquoi tu racontes ça en public ? »
Ce genre de remarque peut vraiment freiner l’élan. Et pourtant, ces commentaires viennent souvent de personnes qui, elles, n’osent pas se montrer. Il y a parfois un peu de jalousie, ou simplement de l’incompréhension. Mais si tu attends d’avoir zéro crainte, tu risques de ne jamais y aller.
Bonne nouvelle : LinkedIn est beaucoup plus bienveillant que d’autres réseaux. Parce que tout le monde y est identifié avec son nom, son employeur, sa photo. Les gens font attention à ce qu’ils disent.
Le revers de la médaille, c’est que même les personnes positives, brillantes, avec des choses à partager… hésitent à prendre leur place. Résultat : des voix importantes restent silencieuses, alors qu’elles auraient tellement à dire.
Tu n’as pas envie de suivre les codes rigides du contenu LinkedIn ? Tant mieux. En 2025, l’authenticité devient un avantage. Dans un monde où l’intelligence artificielle rend tout un peu lisse et formaté, c’est ton ton, ta couleur, ta façon de raconter qui vont te distinguer.
Tu n’as pas besoin de devenir quelqu’un d’autre. Tu as juste besoin d’oser être toi, même sur LinkedIn. Et oui, ça fait peur. Mais ce n’est pas une raison pour t’effacer.
Tu penses peut-être que pour être sur LinkedIn, il faut publier trois fois par semaine, avoir une stratégie concrète et te transformer en créateur·rice de contenu.
Wo, minute. Respire. 😅
Ce n’est pas du tout nécessaire pour que ta présence soit pertinente et efficace.
LinkedIn, c’est d’abord une plateforme de relations. Et il y a plein de façons d’être actif·ve sans publier à tout bout de champ.
Pas besoin de forcer le rythme. Si tu ne te sens pas prêt·e à écrire un post, commence simplement par aller voir ton profil. Est-ce qu’il est à jour ? Est-ce qu’il reflète bien ce que tu fais maintenant, ton approche, ton public cible ?
Juste ça, c’est déjà un premier pas. Parce que quand quelqu’un tombe sur ton profil — que ce soit un·e client·e potentiel·le, un·e collègue ou une personne qui veut te référer — il faut que ce soit clair. Et vivant.
Tu peux très bien :
Toutes ces actions renforcent ta présence. Elles entretiennent ton réseau. Et surtout, elles t’aident à prendre doucement ta place.
Tu es prêt·e à publier… mais là, la panique embarque. Tu te demandes quoi dire, comment le dire, si ça va sonner « assez pro », si ça va fâcher quelqu’un, ou si ça va juste tomber dans le vide.
Calm down. T’as pas besoin d’écrire le post parfait. Ce que tu as à dire vaut déjà quelque chose.
Et tu n’as pas besoin de chercher bien loin. Ce que tu vis au quotidien comme professionnel·le, ce qui t’anime, ce que tu observes, ça peut devenir du contenu pertinent.
Une des choses les plus puissantes que tu peux partager, c’est pourquoi tu fais ce que tu fais.
Qu’est-ce qui te pousse à te lever chaque matin et à accompagner des enfants, des familles, des client·es ?
Qu’est-ce qui t’a marqué·e dans ton parcours ?
Raconter une histoire personnelle ou un moment charnière permet à ton audience de connecter avec toi. On comprend mieux ce qui t’anime. Et on a envie de te suivre.
Tu n’as pas besoin d’écrire un roman. Mais une anecdote, un souvenir, une réflexion vécue, ça reste beaucoup plus facilement en tête qu’un discours formaté. Tu peux parler :
L’idée, ce n’est pas d’être parfait·e. C’est d’être vrai·e. Et c’est souvent ce genre de publication-là qui résonne le plus.
Tu utilises une approche différente ? Tu accompagnes les parents plutôt que de voir les enfants directement ? Tu as développé un outil, une formation, une façon de faire qui sort du cadre ? Parle-en.
Quand tu expliques le pourquoi derrière tes choix, tu ne fais pas que te mettre de l’avant — tu permets aux autres de mieux comprendre ton expertise. Et tu attires les bonnes personnes vers toi.
Tu serais surprise de voir à quel point même les gens proches de toi ne savent pas exactement ce que tu fais. Même ta belle-sœur pourrait se tromper si tu lui demandais de résumer ton travail.
Donc oui, tu peux (et tu devrais) rappeler régulièrement qui tu aides, comment tu les aides, et pourquoi c’est important. C’est la base. Et ça fait toute la différence quand quelqu’un cherche une ressource à recommander.
Tu sais maintenant quoi dire. Mais la question qui revient souvent après, c’est comment le dire ? Vidéo, image, texte, carrousel… tu as peut-être l’impression qu’il faut maîtriser mille formats pour que ça fonctionne.
Bonne nouvelle : tu peux faire simple. Vraiment simple. Et ça peut déjà donner de très bons résultats.
Si tu débutes, commence avec ce que tu connais le mieux : les mots. Un texte, bien écrit, qui part de toi, c’est souvent ce qui capte le plus l’attention. Tu n’as pas besoin d’avoir un visuel ou une mise en page fancy.
Un bon post, c’est un texte :
Tu es à l’aise d’ajouter une photo de toi ? C’est encore mieux. Ça rend ton contenu plus humain, plus accessible. Surtout si c’est une photo authentique : toi dans ton milieu, en action, ou même une image prise sur le vif. Pas besoin de shooting professionnel.
Mais si tu n’es pas encore prêt·e à te montrer, publie quand même. Le plus important, c’est ce que tu as à dire.
Sur LinkedIn, les vidéos ne performent pas autant que sur d’autres plateformes. Et les carrousels demandent souvent plus de temps, d’outils, et de préparation. Si tu aimes ça, go. Mais si ça te bloque… laisse ça de côté pour l’instant.
Concentre-toi sur ce qui est simple et faisable pour toi. Ce n’est pas la forme qui crée l’impact. C’est ton message.
Tu as peut-être une page pour ta clinique ou ton entreprise. Mais Isaël est très clair là-dessus : en 2025, ces pages ont une portée presque nulle. Les gens ne connectent pas à un logo. Ils connectent à une personne. Et cette personne, c’est toi.
Bref, tu n’as pas besoin d’être un·e pro du marketing, ni de publier chaque jour, pour faire de LinkedIn un outil puissant dans ta pratique. Ce que tu partages — ton parcours, tes réflexions, ton approche — a de la valeur. Et c’est justement ce que les gens cherchent : de la clarté, de l’authenticité, une présence humaine à qui se rattacher.
LinkedIn te permet de :
Et surtout : tu peux y être toi-même. Avec ta voix. Ton ton. Ta façon de voir les choses.
Ce n’est pas un espace réservé aux grandes entreprises ou aux pros du personal branding. C’est un endroit où tu peux exister pleinement, même si tu travailles seul·e.
Donc, si LinkedIn te fait encore un peu peur… c’est correct. Moi aussi, ça m’intimide encore un peu.
Mais n’attends pas d’être totalement prêt·e pour t’y lancer. Commence par un petit pas. Une mise à jour de ton profil, un commentaire, un premier post sincère…
Et rappelle-toi : tu n’as pas à rentrer dans un moule. Ta voix mérite d’être entendue.
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