Tu as peut-être déjà lancé une page Facebook, écrit quelques publications, ou tenté de « faire ce qu’il faut » pour te rendre visible… mais sans savoir si tu t’y prends de la bonne façon.
Si c’est ton cas, tu es loin d’être seul·e là-dedans. Beaucoup de solopreneur·es, de professionnel·les et de créateur·rices de services commencent en mode « je teste plein d’affaires et je vois ce qui colle au mur ». Et oui, au début, ça peut marcher. Mais à long terme, c’est épuisant. Et surtout, ça ne t’amène pas nécessairement là où tu veux aller.
Dans cet épisode, j’ai eu la chance de discuter avec Mélanie Halley. On a parlé de structure, de plaisir, de positionnement, de marketing authentique et de l’importance de choisir ses combats avec intention.
Si tu te sens perdue dans la création de contenu, que tu manques de clarté dans tes actions ou que tu veux simplement arrêter de « poster en priant », tu vas adorer cet échange.
Mélanie Halley est la fondatrice de Synapse Marketing, une entreprise qui accompagne les solopreneur·es dans leur stratégie de communication. Formée en marketing traditionnel, elle combine son bagage universitaire à une solide expérience terrain pour aider les entrepreneur·es à bâtir une stratégie claire, alignée et adaptée à leurs forces. Ce qu’elle aime, c’est rendre le marketing plus humain, plus concret… et moins intimidant.
Beaucoup de professionnel·les se lancent en affaires en mode improvisation. Un post ici, une infolettre là, un atelier gratuit à gauche, une promo à droite. Tu t’actives, tu crées, tu communiques… mais sans savoir si ça te rapproche vraiment de tes objectifs. Résultat ? Tu t’épuises à faire plein de choses, sans avoir l’impression d’avancer.
Une stratégie, c’est ce qui vient lier toutes tes actions ensemble. C’est ce qui donne un sens à ce que tu fais. Mélanie le résume bien : sans stratégie, tu jettes des spaghettis au mur pour voir ce qui colle.
Avoir une stratégie, ça commence par un pas de recul. Tu regardes où tu veux aller, ce que tu veux atteindre, et tu choisis les moyens les plus pertinents pour t’y rendre. Pas besoin de suivre toutes les tendances ou d’être présente partout. Tu définis ton cap, puis tu choisis tes canaux, tes messages, tes actions… en cohérence avec ta vision.
Une stratégie, c’est aussi ce qui te permet de faire des choix éclairés. Au départ, ne pourras pas nécessairement être sur TikTok, YouTube, LinkedIn, Instagram et écrire un blogue en même temps… pas si tu veux le faire avec intention. La stratégie te permet de décider ce qui est aligné avec toi, avec tes objectifs, et avec les ressources que tu as vraiment.
Quand on pense marketing, on pense souvent réseaux sociaux. Et ça peut devenir lourd, surtout quand tu sens que tu dois être partout. Instagram, Facebook, LinkedIn, TikTok… Ça donne le tournis, non ?
Mais la vérité, c’est que tu n’as pas besoin d’être présent·e partout. Et tu n’as surtout pas besoin de tout faire comme les autres. L’important, c’est de choisir des canaux qui respectent tes forces, ton rythme… et ta personnalité.
Tu n’es pas obligé·e de faire des Reels ou des vidéos si ça te rebute. Peut-être que tu adores écrire, avoir des conversations en vrai, ou créer du contenu de fond. Tout ça, ça peut devenir la base de ta stratégie. Mélanie rappelle qu’il existe des pros ultra performants qui n’ont aucune présence sur les réseaux sociaux, mais qui bâtissent leur clientèle grâce au réseautage, aux appels stratégiques ou au bouche-à-oreille.
Le marketing, ce n’est pas juste publier. C’est créer des ponts.
Attention : il faut parfois distinguer ce qui est inconfortable de ce qui est vraiment non aligné. Si la vidéo te fait peur, est-ce que c’est une vraie barrière ou juste un manque de pratique ? Si tu bloques sur Instagram, est-ce que c’est parce que c’est mal compris, mal maîtrisé… ou mal adapté à toi ?
Prends le temps de te poser ces questions. Et rappelle-toi que tu peux toujours bâtir ta stratégie à partir de tes points forts.
Tu veux arrêter de « poster en priant » et bâtir quelque chose de plus intentionnel ? La première étape, ce n’est pas de choisir une plateforme ou de publier trois fois par semaine. C’est de faire un pas de recul.
Si tu as déjà fait certaines actions dans ton entreprise, commence par regarder ce qui a fonctionné… et ce qui a moins bien marché. Est-ce que tes client·es viennent d’Instagram ? Est-ce que ton infolettre t’a permis de vendre ? Est-ce que tes publications génèrent des discussions ou tombent à plat ?
Même sans avoir des données parfaites, t’as déjà plein d’indices sur ce qui te rapproche (ou non) de tes objectifs.
Ensuite, il faut savoir où tu veux aller. C’est quoi ton prochain cap ? Plus de visibilité ? Attirer une nouvelle clientèle ? Remplir un programme ? Ta stratégie devrait être construite autour de cet objectif-là, pas autour de ce que font les autres.
Parce qu’une bonne stratégie, ce n’est pas juste une to-do list. C’est une suite de décisions alignées vers une direction claire.
Tu gagnes à miser sur ce que tu fais déjà bien. Est-ce que tu es à l’aise en conversation ? Est-ce que tu écris facilement ? Est-ce que tu es doué·e pour créer des liens ou générer des échanges profonds ?
Mélanie propose aussi de faire une mini analyse FFOM : forces, faiblesses, opportunités, menaces. Pas besoin d’un document de 12 pages — juste prendre conscience de tes atouts et des pièges potentiels.
On entend souvent qu’il faut « diversifier ses canaux ». Et oui, c’est vrai que miser sur une seule chose (comme Instagram, par exemple) peut être risqué. Mais ça ne veut pas dire que tu dois te disperser dans tous les sens.
Avant de te lancer dans 15 initiatives, demande-toi ce que tu peux réellement soutenir. As-tu du temps ? Des compétences techniques ? De l’aide ? Parce que chaque canal demande du temps, de l’énergie… et souvent un brin d’adaptation. Si tu es seul·e dans ton entreprise, tu ne peux pas tout faire — et c’est correct comme ça.
Choisir une stratégie bien alignée vaut mieux que trois mal exécutées.
Si tu veux des résultats rapidement (parce que t’as besoin de clients maintenant), tu peux choisir une stratégie plus directe : appels stratégiques, collaborations, événements en personne, pub Facebook, etc. Ça peut venir soutenir une stratégie de contenu plus lente, comme un blogue, une chaîne YouTube ou un podcast.
Bref, oui, tu peux diversifier… mais fais-le avec conscience. Pas par peur de manquer quelque chose.
C’est une question qui revient souvent, surtout chez les solopreneur·es et les professionnel·les : « Est-ce que je dois me montrer ? »
Et la réponse honnête, c’est… oui, tu peux. Mais ce sera probablement plus long.
On se connecte à une personne, pas à un logo. Une clinique, une entreprise, une page Facebook anonyme : c’est correct, mais ça ne crée pas de lien. Par contre, voir un visage, entendre une voix, ressentir une énergie… ça change tout. C’est ce qui donne envie de te faire confiance.
Tu n’as pas besoin d’être un·e pro de la caméra. Tu n’as pas besoin d’être parfait·e. Les gens s’attachent à ce qui est humain, accessible, imparfait. Et plus tu te montres tel·le que tu es, plus tu rends ça facile pour les gens de s’identifier à toi.
Pas besoin de commencer avec un live devant 100 personnes. Tu peux publier une photo de toi. Puis une vidéo. Puis parler un peu en stories. Puis en Reels. Mélanie le dit bien : elle aussi, au début, trouvait ça inconfortable. Mais à force d’essayer, d’y aller doucement, elle a trouvé son ton.
Commence petit. Et rappelle-toi que derrière l’inconfort, il y a souvent de belles connexions qui t’attendent.
Tu peux essayer de le faire seul·e. Tu peux lire des articles, écouter des podcasts (peut-être même celui-ci 😉), tester des choses par toi-même. Et pour certaines personnes, ça fonctionne très bien. Mais à un moment donné, l’accompagnement peut vraiment faire une différence.
Bâtir une stratégie, ce n’est pas juste cocher des cases. C’est prendre du recul, faire le tri, définir ce qui est réellement utile pour toi. Un accompagnement stratégique, ça peut justement t’aider à clarifier ta vision, faire des choix cohérents, structurer tes idées et bâtir un plan réaliste. Pas un plan parfait, un plan qui se fait.
Et parfois, juste une rencontre par année pour revoir tout ça, c’est assez pour garder le cap.
Peut-être que tu as déjà une idée claire. Tu sais ce que tu veux faire… mais c’est le comment qui bloque. La technique, la structure, l’ordre des étapes, ou même la peur de te lancer. Là aussi, être accompagné·e peut t’aider à te sentir moins seul·e, à débloquer plus vite, à passer à l’action sans t’épuiser.
Tu n’as pas besoin de tout faire. Tu n’as pas besoin de copier ce que les autres font. Et surtout, tu n’as pas besoin de t’épuiser à publier partout sans direction.
Ce que Mélanie nous rappelle avec bienveillance, c’est que bâtir une stratégie, ce n’est pas juste une affaire de marketing : c’est un processus de clarté, de cohérence et de choix assumés.
Tu gagnes à miser sur tes forces. À être toi-même dans ta façon de communiquer. À choisir un canal que tu peux réellement nourrir. Et à construire ta visibilité comme un écosystème qui évolue avec toi.
Et si tu sens que t’as besoin d’un coup de main pour voir plus clair, structurer tout ça ou simplement valider tes idées… go for it!
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