Épisode 62

La connaissance de soi, ce n’est pas un luxe

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Lorianne Lacerte - Icône - Apple podcastÉcoutez sur Spotify

Es-tu plus Coke ou Pepsi ? Team chien ou team chat ? Plage ou montagne ?

Ces questions-là ont l’air anodines, mais elles révèlent quand même un petit bout de toi. Parce que, mine de rien, tout ce qu’on aime, tout ce qui nous agace, tout ce qui nous fait vibrer, ça fait partie de cette fameuse connaissance de soi.

Mais, évidemment, la connaissance de soi, ça va bien au-délà de ta boisson gazeuse préférée ou ton prochain voyage. C’est un outil puissant qui peut transformer tes décisions, tes relations, ton entreprise, et même ta façon de traverser les tempêtes (littérales ou métaphoriques !).

Alors, est-ce que toi, tu prends le temps de te connaître pour vrai ?

Pourquoi la connaissance de soi est essentielle

Imagine que tu es en voiture sans GPS, et que tu essaies de te rendre à un endroit où tu n’es jamais allé·e. Tu avances, tu prends des tournants au hasard, mais est-ce que tu sais vraiment où tu t’en vas ? Pas sûre de ça, moi !

C’est exactement ça quand on ne prend pas le temps de bien se connaître. Tu peux travailler fort, dire oui à plein de projets, essayer de « tout faire » … mais si tu n’as aucune idée de ta destination, tu risques surtout de t’épuiser et de tourner en rond.

Ce que j’ai observé chez les jeunes avec un TDL

(Petite parenthèse : Le trouble développemental du langage (TDL), c’est un trouble neurodéveloppemental qui affecte la capacité à comprendre et à utiliser le langage. Il est présent dès l’enfance et peut persister à l’âge adulte. Ça peut rendre la communication plus difficile au quotidien, autant pour exprimer ses idées que pour comprendre celles des autres.)

Avec les jeunes enfants, l’objectif est souvent clair : on les aide à atteindre les étapes attendues pour leur âge. On stimule leur langage, on joue, on les accompagne.

Mais avec les ados et les jeunes adultes, la game change. Là, ce qui fait vraiment une différence, c’est quand ils ou elles savent ce qu’ils ou elles veulent pour leur propre vie. Pas ce que leurs parents ou leurs profs veulent. Pas ce qui est « attendu ». Leurs objectifs à eux·elles. Ça peut être de réussir un cours, de se faire des ami·es, de comprendre les subtilités d’une conversation, de trouver un emploi… Mais pour y arriver, il faut d’abord savoir ce qu’on veut et reconnaître ses forces et ses défis.

Et toi, dans tout ça ?

Spoiler alert : c’est pareil pour nous, les adultes. Se connaître pour vrai, ça te permet de :

  • Choisir où mettre ton énergie (et arrêter de la gaspiller).
  • Mieux comprendre tes réactions et tes blocages.
  • Dire non sans culpabilité parce que tu sais ce qui compte pour toi.

C’est ça qui te donne une direction claire et qui t’empêche de rester coincé·e dans le brouillard, ou d’aller à la mauvaise adresse !

Reconnaître ses forces et ses défis : la base

Tu sais ce qui est encore plus puissant que de savoir où tu t’en vas ? Savoir avec quoi tu pars. Tes forces, tes talents, tes défis… tout ça, c’est un peu comme ton sac à dos pour le voyage. Et c’est une bonne idée de savoir ce qu’il contient si tu veux éviter les mauvaises surprises en chemin.

Apprendre à miser sur tes forces

On a souvent le réflexe de se concentrer sur nos bobos, de vouloir « réparer » nos faiblesses. Mais et si, au lieu de ça, tu mettais le paquet sur ce que tu fais déjà naturellement bien ?

C’est ce que j’appelle ta zone de génie. Ces choses que tu fais avec aisance, presque sans effort, et pour lesquelles les autres te reconnaissent. Plus tu passes de temps dans cette zone, plus tu avances avec légèreté, et ça change tout.

Être lucide sur tes défis

Reconnaître tes défis, ça ne veut pas dire que tu dois constamment te taper sur la tête. Au contraire. C’est simplement le fait de savoir où ça accroche pour toi. Peut-être que tu as tendance à te surcharger. Peut-être que l’organisation, ce n’est pas ton point fort (hello, c’est clairement mon cas 🖐).

Le fait de le nommer te donne le pouvoir de trouver des solutions : outils, stratégies, soutien, délégation, etc.

Exemple concret (parce que ça parle toujours plus)

Dans ma vie perso, l’organisation pour les activités familiales, ça a toujours été un défi. Mais comme je le sais, j’ai mis en place des stratégies : des listes partagées avec mon conjoint, des rappels, des outils pour ne pas oublier la moitié du stock. Et je me donne le droit de m’appuyer sur lui quand c’est nécessaire.

Tu vois, c’est ça, se connaître. Pas pour tout faire parfaitement, mais pour avancer de façon plus consciente et alignée.

Pourquoi mieux se connaître, ça change tout

Prendre le temps de se connaître, ce n’est pas juste un exercice de développement personnel pour les dimanches pluvieux. C’est une vraie clé pour transformer ta façon de vivre, de travailler et d’entrer en relation avec les autres.

Des choix plus alignés (et moins de culpabilité)

Quand tu sais ce qui compte vraiment pour toi, tu es capable de dire oui aux projets qui te font vibrer et non à ceux qui te vident de ton énergie. Et ce non-là, il vient sans culpabilité parce qu’il est aligné avec ta vision.

C’est comme si tu passais d’un mode « pilote automatique » à un mode où tu tiens vraiment le volant.

Repérer tes blocages pour mieux les dépasser

On a toutes ces petites voix intérieures qui nous ralentissent. Peur d’échouer. Syndrome de l’imposteur. Doutes qui s’invitent quand on est sur le point de se lancer.

La différence quand tu te connais bien ? Tu es capable de les reconnaître. De te dire « ok, là c’est juste mon cerveau qui panique, pas la réalité ». Et rien que ça, ça change la donne. Ça te permet de choisir une réponse consciente plutôt que de rester paralysé·e.

Comment mieux se connaître ?

OK, on a compris que se connaître, c’est crucial. Mais par où on commence ? Bonne nouvelle : il n’y a pas une seule bonne façon. L’idée, c’est de trouver ce qui te parle et de l’intégrer à ton quotidien, sans te mettre de pression. Donc, tu dois quand même te connaître au minimum pour mieux te connaître ! 😉

S’observer au quotidien

Ça peut sembler simple, mais juste prendre le temps de t’observer dans différentes situations, ça en dit long. Qu’est-ce qui te donne de l’énergie ? Qu’est-ce qui t’en enlève ? Quelles sont les situations où tu te sens pleinement toi-même ? Quelles sont celles où tu te sens complètement dépassé·e ou pas motivé·e ?

Ces petites observations, elles forment un portrait beaucoup plus clair de ta façon d’être et d’agir.

Se poser les bonnes questions

Tu peux aussi aller un cran plus loin en te questionnant :

  • Qu’est-ce que je veux (vraiment) dans ma vie pro et perso ?
  • De quoi j’ai envie de plus ? Et de moins ?
  • Qu’est-ce qui me fait vibrer ? Qu’est-ce qui me freine ?

Ces réflexions, tu peux les faire en marchant, en parlant avec un·e ami·e, ou (comme moi) par écrit.

Le journaling, un allié puissant

Écrire, c’est comme ouvrir une porte vers ton monde intérieur. Pas besoin d’être un·e auteur·rice pour ça. Prends un cahier, note tes pensées, tes émotions, tes blocages, tes idées. Même cinq minutes par jour peuvent faire une énorme différence.

Demander du feedback à ton entourage

Parfois, les autres voient des choses qu’on ne voit pas soi-même. Ça peut être confrontant, mais en demandant du feedback à des personnes de confiance, tu gagnes une perspective précieuse. Pose-leur des questions comme :

« Dans quelles situations tu trouves que je suis à mon meilleur ? »

« Y a-t-il des comportements chez moi qui semblent me freiner ? »

Être accompagné·e au besoin

Et si tu sens que tu veux aller plus loin, rien n’empêche de te faire accompagner. Un·e coach, un·e thérapeute, une personne de confiance… Peu importe la forme, l’important c’est de trouver un espace pour creuser ces réflexions et avancer à ton rythme. Si tu veux que je t’aide avec ça, je suis là ! Tu peux réserver un rendez-vous de connexion avec moi et on en jasera.

Le piège de l’hyper-fonctionnalité : tranche de vie

Je vais te partager quelque chose de très personnel, parce que je sais que ça va parler à plusieurs.

Quand je suis en période de surcharge – trop de projets, trop de charge mentale, trop de tout – je deviens une version « hyper fonctionnelle » de moi-même. Tu sais, ce mode où tu coches toutes les cases, tu avances à fond, tu n’oublies rien, mais tu n’es plus vraiment là.

Je suis efficace, je gère tout, mais émotionnellement, c’est le désert. Je me déconnecte. Je ne suis plus dispo pour les autres, plus vraiment à l’écoute de mes besoins non plus. Je suis juste dans le doing, pas dans le being.

Et même si ça peut sembler admirable de sembler être pleinement en contrôle comme ça, en réalité, ça a un prix. Parce qu’autour de moi, les gens sentent bien que je ne suis pas présente. Et moi aussi, je le ressens une fois la tempête passée.

Prendre conscience de ce pattern m’a permis de m’ajuster.

C’est exactement ça, la connaissance de soi : mettre des mots sur ces fonctionnements pour pouvoir les transformer.

En résumé : la connaissance de soi pour avancer aligné·e

Bref, se connaître, ce n’est pas un luxe. Ce n’est pas non plus quelque chose qu’on devrait repousser « à plus tard » quand on aura moins de choses à gérer. C’est un travail de tous les jours qui te permet de faire des choix plus alignés, de comprendre tes réactions, et de créer une vie qui ressemble vraiment à ce que tu veux.

C’est aussi ça qui t’aide à vivre avec plus de légèreté. Parce que quand tu sais ce qui te motive, ce qui te freine et où tu veux aller, tu arrêtes de t’éparpiller. Tu arrêtes de subir. Tu reprends le contrôle.

Alors, pourquoi ne pas commencer aujourd’hui ? Tu peux start small : observe, questionne-toi, écris, demande du feedback. Un petit pas à la fois suffit pour amorcer ce chemin vers toi. 🙌

Tu veux qu’on travaille ensemble ? Réserve un rendez-vous de connexion avec moi.

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