On est constamment exposé·es à des conseils en business. Sur les réseaux sociaux, dans les podcasts, les livres, les formations… Les voix sont nombreuses, certaines très convaincantes, d'autres plus nuancées. Et au milieu de tout ça, ce n’est pas toujours évident de savoir à qui se fier, ni comment faire le tri entre ce qui t’aide vraiment… et ce qui te détourne de toi.
Moi aussi, je me laisse inspirer. Je consomme du contenu, j’écoute des entrepreneur·es aux discours puissants. Certains mots viennent renforcer mes propres convictions. D’autres me confrontent, me bousculent, et parfois même, me déstabilisent.
Dans cet épisode, j’ai eu envie de te partager une réflexion très personnelle qui t’aidera peut-être à te poser de bonnes questions : comment rester connecté·e à tes valeurs quand tu entends des messages puissants, mais polarisants ? Est-ce que tu peux t’inspirer sans copier ? Est-ce que tu peux apprendre sans t’oublier ?
On va parler d’équilibre, de responsabilité, de compétences… mais aussi de discernement. Parce qu’on a le droit de ne pas être d’accord. Et surtout, on a le droit de choisir ce qui nous fait du bien, sans culpabiliser.
L’inspiration, c’est puissant. Ça peut nous motiver, nous éclairer, nous pousser à faire un pas de plus. Mais parfois, elle arrive avec des idées qui clash avec nos valeurs. C’est exactement ce que j’ai vécu récemment, et j’ai eu envie de te partager ce que ça a réveillé chez moi.
Depuis quelque temps, j’entendais parler d’un entrepreneur américain qui s’appelle Alex Hormozi. Son nom revenait dans mes conversations, dans des podcasts que j’écoute (comme Effrontée de Geneviève Gauvin), et même dans mes échanges avec Lanie Archambault, avec qui je travaille beaucoup ces temps-ci. Alors évidemment, ma curiosité a fait surface. Je suis allée voir.
J’ai écouté plusieurs vidéos. J’ai découvert un entrepreneur qui parle de business avec intensité, franchise et beaucoup d’assurance. Il parle de performance, de stratégie, de croissance… mais surtout, il valorise quelque chose qui me parle énormément : les compétences.
Il dit que tes compétences sont ton actif principal. Que tout ce que tu développes – en savoir-faire, en savoir-être, en maîtrise de soi – personne ne peut te le retirer. Et ça, pour moi, c’est une vérité profonde. J’y crois. Investir en toi, dans ton développement personnel, professionnel, émotionnel… c’est toujours payant. C’est un message qui m’a touchée. Qui m’a motivée.
Mais plus j’écoutais, plus j’ai vu qu’on avait de bonnes différences sur certaines idées.
Son discours sur la performance, par exemple. Très intense. Il parle d’éliminer toutes les distractions pour que ta business évolue le plus vite possible : pas de sorties, pas de sport, pas de restaurant. Remplacer chaque moment « inutile » par du travail ou de la croissance. Pour lui, c’est ça, accélérer vers le succès.
Je comprends l’idée. Je comprends même l’efficacité derrière ça. Mais ça ne résonne pas avec ma réalité, ni mes valeurs. Ma vie de famille, ma santé mentale, mes temps de pause… tout ça, c’est précieux pour moi. Et je n’ai pas envie de sacrifier mon présent pour une promesse future de réussite.
Et là, je me suis posée cette question : est-ce que je peux continuer à écouter quelqu’un, à apprendre de lui, même si je ne suis pas d’accord avec tout ?
C’est facile de se laisser emporter par un message fort. Encore plus quand il est porté par quelqu’un de charismatique et confiant. Mais entre l’admiration et la mise de côté de soi, la ligne est parfois mince. Et c’est là que le discernement devient essentiel. Parce que tu peux apprendre de quelqu’un, sans devoir tout accepter. Tu peux être inspirée, sans t’effacer.
Ce que j’ai réalisé, c’est qu’on n’a pas besoin d’être d’accord à 100 % avec quelqu’un pour apprendre de lui ou d’elle. On peut prendre ce qui nous parle et laisser le reste. C’est ce que je fais avec Alex Hormozi. Je continue à écouter certains de ses contenus. J’y trouve des pépites, des rappels puissants sur l’importance de se former, de cultiver l’excellence, de prendre ses responsabilités. Et ça, ça m’aide.
Mais je sais aussi dire : « ça, ce n’est pas pour moi ». Je ne veux pas d’un quotidien hyper structuré, sans espace pour souffler, sans temps pour vivre. Et ce qui est beau là-dedans, c’est qu’en faisant ce tri, je me rapproche encore plus de ce qui me ressemble. J’affine ma posture. Je clarifie ma direction.
Tu n’as pas à choisir un modèle unique. Tu n’as pas à coller parfaitement à une méthode. Tu peux faire du mix & match, avec conscience. Tu peux apprendre par association — ce qui t’inspire — mais aussi par opposition — ce qui ne te convient pas.
C’est exactement ce que je vis en ce moment. Je me nourris autant des discours très structurés et stratégiques d’Hormozi, que de l’approche profondément spirituelle et intuitive de Roxy Valade. Deux mondes complètement différents, et pourtant, je trouve un sens dans cette complémentarité.
L’un me pousse à me dépasser, à m’organiser, à clarifier mon message. L’autre me ramène à l’intérieur, à ma mission, à l’écoute de ce qui veut vraiment émerger. Ensemble, ces deux énergies m’aident à construire quelque chose de plus aligné, plus vrai.
Et tu peux faire pareil. Tu peux te créer un parcours sur mesure, t’inspirer d’un peu de l’un·e, d’un peu de l’autre, et laisser infuser le tout à ta manière. C’est aussi ça, faire les choses autrement.
Tu l’as peut-être déjà vécu toi aussi : ce moment où tu réalises que tu t’es laissé·e embarquer dans une façon de penser, une méthode, une vision… sans vraiment te demander si elle te convenait. Et ce n’est pas grave. On passe toutes et tous par là à un moment ou un autre. Le plus important, c’est d’en prendre conscience et de revenir à soi.
Ce que je te propose ici, ce n’est pas une méthode, ni une vérité toute faite. C’est une invitation à faire le tri. À te demander : « Qu’est-ce qui me parle vraiment ? Qu’est-ce que j’ai envie de garder ? Et qu’est-ce que je choisis de laisser de côté ? »
Tu n’as pas besoin d’une autorisation extérieure pour valider ce que tu ressens. Tu peux décider, maintenant, de créer ta propre grille d’analyse. De dire oui à ce qui t’aligne. De dire non à ce qui t’éloigne de toi.
Tu n’as pas besoin d’avoir tout compris ou tout tranché. L’important, c’est d’avancer à ton rythme, en restant fidèle à toi-même.
Et si tu as envie de me partager tes réflexions, une personne qui t’inspire (même à moitié), ou un discours qui t’a challengée… écris-moi. J’adore ces conversations-là. 💬
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